lORENZA

Ma chatte Lorenza ou comment nos vies changent toujours.

Je me souviens parfaitement du jour où j’ai trouvé Lorenza. Cela fait treize ans que cela s’est produit. Mon amie Angela et moi, nous venions de prendre un cours d’anglais chez notre professeure. Nous étions en train d’aller à l’arrêt du bus. Il était environ huit heures du soir mais comme c’était l’été, il y avait encore du soleil.

Soudain, j’ai entendu un hurlement très aigu et faible, plutôt douloureux, qui venait d’une fenêtre. Quel choc nous avons senti quand nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un petit chat sur l’appui d’une fenêtre ! C’est un moment dans ma vie que je n’oublierai jamais. Il était triste, sale, mal nourri et seul. Il était complètement abandonné. Quelqu’un l’avait laissé là pour mourir.

Je me rappelle les vieux rideaux, qui étaient fermés, on ne pouvait donc pas voir l’intérieur de la maison. Alors, imaginez mon horreur quand deux immenses chiens, deux Rottweilers, sont apparus derrière les rideaux en ciblant la petite créature avec leurs mâchoires. 

À ce moment-là, j’ai pris le chat juste avant qu’un des chiens chasse la pauvre victime sans défense. Pour moi, c’était comme si le destin m’avait fait un test. Je ne pouvais pas laisser ce minuscule animal sans l’attention qu’il lui fallait.

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J’ai emmené le petit chat chez une vétérinaire qui se trouvait tout près. La vétérinaire l’a examiné et elle a dit qu’il ou elle (probablement c’était un mâle) avait besoin d’être nourri(e) et que nous devions attendre les prochaines 24 heures pour savoir si le chat pourrait survivre ou pas, parce qu’il était trop faible. En effet, elle nous a donné les indications pour préparer un aliment pour l’animal.

Ce soir-là, le chaton est venu chez nous. Mais j’avais un problème : mon mari détestait les chats, je devais donc promettre que je donnerais le chat au refuge pour les animaux dès qu’il fût guéri. Le lendemain, nous avons emmené le chat chez la vétérinaire de mon quartier. Elle lui a traité ses puces et elle lui a donné des médicaments. Le petit chat avait une possibilité de se récupérer.

Ce weekend-là j’ai voyagé à cause de mon boulot. Le dimanche soir, quand je suis rentré, Nico, mon mari, avait une autre mine. Il m’a regardé et m’a dit qu’on ne pouvait pas abandonner le petit Lorenzo et qu’il ferait partie de notre famille. J’étais très heureux.

Maintenant, Lorenzo s’est avérée être Lorenza. Elle est toujours avec nous et c’est le chat typique, fier de lui-même et trop gâté. Elle a oublié ces premiers jours où sa vie l’a presque abandonnée.

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Sombrita, c’est une autre histoire….

Merci Nadia pour votre aide.

Abril 2020